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Retour sur Le Pensionnat de Chavagnes (2004)

Souvenez vous, en 2004 M6 lancait une émission de télé réalité nouveau genre et fort réussi mais aussi fort drole LE PENSIONNAT DE CHAVAGNES. Diffusé chaque jeudi soir du 2 septembre au 7 octobre 2004 le programme fera un vrai carton d'audience. Elle était l'adaptation française de l'émission britannique de 2003 That'll Teach 'Em de Channel 4 où des collégiens découvraient le système scolaire des années 1950.
Le tournage avait eu lieu au mois de juillet 2004, au collège international de Chavagnes-en-Paillers en Vendée.
Mais si l'émission avait été un vrai succès c'était notamment grace à son Surveillant général le très sévère et exigeant M. Navarron, qui a beaucoup fait rire les télespectateurs et terrorisé les élèves.

Le concept : 24 adolescents d'aujourd'hui vont remonter le temps jusque dans les années 1950. Pendant quatre semaines, ils vont vivre entre les murs d'un pensionnat très strict pour tenter de décrocher le certificat d'études primaires de leurs grands-parents. Mais en s'engageant dans cette aventure, ils sont bien loin d'imaginer ce que le passé leur réserve : discipline, obéissance, corvées, rigueur et travail sont les maîtres mots de cet établissement. Sans oublier une bonne petite cuillerée d'huile de foie de morue tous les matins.


L'histoire de l'émission diffusée dans la spéciale 25ans de m6 le 13 mars 2012, l'occasion de retrouver Navaron et un des élèves 7ans après...


PRESSE 2004 : Sacré Charlemagne, va!

BRUXELLES Si les élèves en ont bavé au Pensionnat de Chavagnes, la majorité d'entre eux se dit prête à y retourner. Obligés de porter l'uniforme, forcés d'accepter l'autorité du fameux Monsieur Navaron et des autres professeurs, trimant à l'approche des examens, exécutant les punitions sans broncher, les pensionnaires ont vécu l'école comme dans les années 50 et s'il a fallu un temps d'adaptation, ils en sont ressortis différents. Petit bilan de l'aventure avec Jérémy, 14 ans, et Mathilde, 15 ans.


Que retirez-vous de cette aventure?
Jérémy: «C'était une bonne expérience. Je ne savais pas dans quoi je m'engageais, mais je me suis rapproché des autres.»
Mathilde: «Ça m'a redonné confiance en moi, au niveau scolaire. Parce que je n'étais pas très sûre de mes capacités.»


Vous avez gardé des contacts avec les autres pensionnaires?
Jérémy: «C'est difficile de se voir parce que j'habite dans le Sud, mais on s'appelle.»
Mathilde: «Oui, notamment avec Cissé, Damien et Jérémy. On se téléphone beaucoup.»

Vous avez eu du mal à vous faire à l'autorité?
Jérémy: «Franchement, ça m'a fait un choc, les différences de libertés à cette époque comparées à celles d'aujourd'hui. J'ai eu un peu de mal...»
Mathilde: «Moi, ça ne m'a pas posé de problèmes...»

Vous pensez que Monsieur Navaron est aussi autoritaire dans la réalité?
Jérémy: «Oui, je crois. Il donne l'image d'être un faux méchant... mais je pense que c'est un vrai méchant!»
Mathilde: «Je pense qu'il en rajoutait un peu. Il est gentil, il rigole...»

Quelle était la chose la plus difficile à supporter?
Jérémy: «L'huile de foie de morue! C'est ignoble. Je suis devenu vert quand j'ai dû avaler ça.»
Mathilde: «L'uniforme. La jupe qui montait jusqu'à la taille, la chemise... On n'était pas beau à voir.»

Comment s'est passée la préparation aux examens?
Jérémy: «C'était impressionnant. Un vrai stress. Tout le monde allait dormir tard pour réviser. On allait en classe de soutien, même ceux qui n'en avaient pas besoin. On était vraiment pris par le jeu. Sur la fin, c'était dingue, on était vraiment rentrés dans l'univers années 50. Même pendant la boum, avec les chansons et les danses anciennes...»

Vous avez tous les deux décroché votre certificat...
Jérémy: «J'étais supercontent.
Mathilde: «Moi aussi. Je n'y croyais pas trop. Maintenant, je me dis que je ne suis pas plus bête qu'une autre.»

Et comment vos parents ont-ils réagi?
Jérémy: «Au début, ils étaient choqués par la sévérité. Ils riaient plus que moi. A la sortie du Pensionnat, ils ne m'ont pas reconnu: on m'avait coupé les cheveux, je portais un costume... Et puis, on est tous sortis en se tenant bien, le dos bien droit, en rang par deux, on ne voyait qu'une seule tête...»
Mathilde: «Etant donné que je ne suis pas excellente à l'école, ils avaient peur que je me ridiculise. Ils ont beaucoup rigolé à la diffusion de l'émission et étaient très fiers de ma réussite.»

Comment s'est passée votre vraie rentrée?
Jérémy: «Je suis rentré un jour avant la diffusion. Il y en a qui m'avaient déjà vu dans la bande-annonce.»
Mathilde: «Sans problème. Je n'ai eu aucune réflexion.»
Propos recueillis par Déborah Laurent © La Dernière Heure 2004


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Par : Nico

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